La porte de l'auberge s'ouvrit violemment. Un homme, torse nu, se tenait debout dans l'encadrure de celle-ci. Il portait pour simple habit un pantalon de cuir et de peaux, et une bandoulière passait en milieu de son torse, soutenant un immense fourreau dans lequel était rangé une imposante épée, et un petit bouclier pensait à sa ceinture. Il possédait également un sac, ou plus précisément une besace qui pendait sur le côté opposé à la rondache.
Il devait mesurer un bon mètre quatre vingt dix, et sa musculature était si imposante que quiconque le regardait comprenait le message: "ne pas attaquer cet homme si l'on ne sait pas se battre". Ses cheveux bruns lui tombaient aux épaules, mais ses yeux gris rendaient le barbare moins agressif.
Il s'avança jusqu'au comptoir, et demanda une bière à l'aubergiste. Attendant sa boisson, il jaugea la clientèle du regard. Il n'y avait pas grand monde à cette heure matinale, et les seul clients étaient quelques paysans qui allaient boire un coup avant d'aller au champs.
Sa bière servie, il la but d'un trait, puis demanda à l'aubergiste d'une voix grave: "Je prendrais une chambre pour quelques temps."
L'aubergiste lui donna la clef et le conduisit à l'étage.
-"comment vous nommez-vous monsieur? Demanda-t-il, la vois hésitante, n'osant pas regarder le barbare dans les yeux.
-Ghürar. Ghürar Fargh. Répondit le guerrier. Et maintenant, laissez moi."
Il entra et ferma la porte derrière lui.
Il prit un bain, puis s'allongea nu sur le lit, après avoir déposé tout son équipement par terre. Il s'endormit, et les fantômes du passé vinrent de nouveau le hanter dans ses rêves.
Ghürar courait, l'arc à la main, accompagné de Thork, son fidèle chien de chasse. Il pistait le cerf depuis une bonne heure déjà. Le gibier se faisait rare en cette saison d'hivers, au sud du Norsca. Les traces qu'il suivait étaient fraîches, et il courait à travers les arbres de la toundra. Enfin, il le vit. Le cerf était là, broutant les plantes d'un maigre arbuste. Ghürar banda son arc et tira. Le cerf s'abbatit, mort, la flèche plantée dans le coup. Le jeune homme prit la bête sur l'épaule, et se mit en marche pour rejoindre la masure de ses parents, son chien sur les talons, qui regardaient le cerf d'un regard alléché. Il rentra et fut accueillit avec joie par son père. Ce fut à ce moment que les brigands décidèrent d'attaquer. Montés sur de puissants chevaux, il attaquèrent la ferme et la brûlèrent. La mère de Ghürar périt dans les flammes, et son père fut tué d'une flèche en plein coeur. Le jeune homme, agé alors de 17 ans, fut emmené comme esclave par les hommes. Il marcha vers le sud, ligoté à l'arrière d'un cheval, mais bien nourris par les voleurs. Au bout d'un voyage interminable, il arriva nefin dans une région totalement inconnue pour lui: l'empire! Là, les brigands marchandèrent avec un homme dans une langue inconnue, et Ghürar fut emmené avec l'acheteur... Qui n'était rien d'autre qu'un entraîneur de gladiateurs!
Le jeune homme eut un lavage complet du cerveau: on lui appris à devenir une machine à tuer, un tas de muscles, et on lui appris à parler le reikspiel. Il en oublia sa langue natale, et presque ses origines. Il gagna combats sur combats, et fut vite le favoris du public. Quand il gagna enfin d'argent, il quitta l'arène. Il avait à présent 22 ans. Il s'abandonna au culte de Véréna, et jura de punir touts les voleurs et mécréants.
Il voyageait de villages en villages, ne sachant jamais où aller. Jusqu'à ce qu'il arrive à camps nouveaux...
Bon, j'ai un peu (beaucoup!) abrégé l'histoire. Et la fiche est en création!